L'année 2010 s'annonçait intéressante pour ARM Holdings et les résultats du deuxième trimestre sont là pour le confirmer : avec 100 millions de livres de chiffre d'affaires ( environ 150 millions de dollars ), le groupe progresse de 54% et s'offre une marge opérationnelle de 42,7% alors qu'elle était de 24,7% il y a un an.

Le bénéfice par action passe à 2,34 pence, contre 0,95 pence un an auparavant. Ces résultats sont au-dessus du consensus des analystes ( qui attendaient 90 millions de livres de chiffre d'affaires ) et profitent du succès de l'architecture ARM dans les téléphones portables, tandis que les premiers ordinateurs utilisant un processeur ARM ( baptisés " smartbooks " ) commencent timidement à arriver.


Toujours très présent sur les mobiles et les microcontrôleurs

ARM compte 17 licenciés pour son architecture processeur dont 11 ont accès aux processeurs haut de gamme Cortex :  trois licences pour le futur Cortex-A Eagle, quatre pour les Cortex-A actuels et six pour les Cortex-M destinés aux microcontrôleurs.

1,4 milliard de puces utilisant les technologies ARM ont été écoulées ce trimestre et la famille Cortex représente 6% des livraisons, alors qu'elle ne dépassait pas 1% il y a un an. Toutefois, cette progression est surtout à mettre au compte de l'accélération des livraisons de processeurs Cortex-M, même si celles des Cortex-A, pour les smartphones haut de gamme, ont progressé également.

Le processeur graphique ARM Mali, pour des applications dans les téléviseurs et les ordinateurs, fait également l'objet de licences pour trois sociétés, dont l'une vient de signer un accord. Enfin, la demande en processeurs pour des applications de type capteurs, secteur médical ou compteurs intelligents, continue de générer un chiffre d'affaires conséquent.

Ce trimestre, Microsoft a pris une licence ARM avec un accès à l'architecture pour optimiser ses OS Windows Phone et Windows Embedded.  Elle donne également la possibilité à Microsoft de développer ses propres processeurs, ce que les observateurs ont vu comme un possible coup de pouce pour l'entrée d'ARM sur le marché des ordinateurs portables.

 

Note : ne pas confondre le terme générique smartbook avec smartbook AG qui est une marque déposée