L'armée a donc finalement tranché en faveur du Patroller de Sagem (Safran) pour l'acquisition d'une nouvelle flotte de drones tactiques, le modèle était en concurrence avec le Watchkeeper d'un autre groupe français : Thales. Le montant du contrat est estimé aux alentours des 300 millions d'euros.

Au total, ce sont 14 drones tactiques ( deux flottes de 5 appareils plus quatre pour les entrainements) qui seront livrés par Sagem à l'armée à partir de 2018. Ces drones viendront renforcer l'armée de terre et serviront de drones de reconnaissance et d'appui.

Patroller Sagem Safran

Le Patroller affiche une autonomie de 15 heures en vol à 3000 mètres d'altitude. Il est capable de décoller et d'atterrir depuis une piste très courte du fait de sa légèreté et peut même être catapulté.

La décision de la DGA est surprenante, d'autant que jusqu'ici, le Watchkeeper de Thales avait reçu le soutien du général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées. Ce dernier est capable d'emporter jusqu'à 250 kg de charge utile multicapteurs pour des vols de 20 heures à plus de 20 000 pieds.

Ce qui a fait pencher la balance en faveur du Patroller est sa conception et sa fabrication majoritairement localisées en France. Au total, 80 % de l'appareil est fabriqué en France, ce qui implique la création de 300 emplois supplémentaires sur plusieurs sites.