Ils ne sont pas véritablement en odeur de sainteté auprès des utilisateurs, qu'ils s'intègrent aux fichiers audio, aux DVD ou Blu-rays et encore moins dans les jeux vidéo, les DRM, les verrous numériques, pourraient prochainement s'inviter dans les images au format jpeg.

L'utilisation du format jpeg pourrait toutefois prendre un sérieux coup à l'avenir, puisque le Joint Photographic Experts Group à l'origine du format souhaite y intégrer des verrous, ou à défaut, la possibilité d'identifier le créateur d'une image pour mieux en tracer la diffusion et l'utilisation sur la toile. Le comité évoque ainsi des questions non seulement liées au droit d'auteur, mais également de sécurité, puisque certains clichés jpeg intègrent des métadonnées affichant des emplacements géographiques, des noms...

Diverses voix s'élèvent déjà contre l'idée, donc celle de l'EFF ( Electronic Frontier Foundation) qui pointe du doigt une solution inadaptée ne permettant pas réellement de protéger les données, qui ne protège pas les droits des créateurs et qui ne tiendrait ainsi pas compte du fair use, les limites strictes du copyright ou encore le droit de citation. En bref, l'intégration d'un DRM global dans le format jpeg verrouillerait sévèrement la diffusion des contenus, ce qui signerait la mort de ce dernier au profit de nouveaux formats encore timides mais déjà plus performants notamment dans le domaine de la compression sans perte de qualité.

À défaut de DRM, l'EFF soumet l'idée d'intégrer des signatures numériques aux fichiers afin de protéger l'image originale et de mieux tracer les détournements et modifications au fil du temps.