Comme en janvier dernier, il a suffi de quelques propos vagues d'un responsable du groupe Lenovo, ici son CEO Yang Yuanqing, admettant qu'un hypothétique rachat du fabricant BlackBerry serait cohérent avec sa stratégie d'expansion sur le marché mobile, pour que le cours de la société canadienne s'enflamme, porté aussi par la confirmation de l'arrivée imminente du BlackBerry Z10 aux Etats-Unis.

Les propos du CEO, issus d'un entretien donné au journal Les Echos, évoquaient cette possibilité tout en soulignant la nécessité d'évaluer d'abord l'intérêt d'une telle acquisition au regard de la position de BlackBerry sur le marché.

De là à penser que cette évaluation était en cours ou achevée, il n'y a eu qu'un pas, rapidement franchi puisque cette même possibilité avait déjà été évoquée au mois de janvier, par un autre représentant de Lenovo, avant d'être démentie trois jours plus tard.

blackberry  Le même scénario se reproduit ici : un porte-parole de Lenovo infirme de nouveau un quelconque intérêt du groupe chinois pour le fabricant canadien : " il n'y a pas et il n'y a pas eu d'évaluation ou de négociation concernant BlackBerry ", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Il semble donc soit que la presse saute sur le mot " BlackBerry " chaque fois qu'un dirigeant de Lenovo le prononce, indépendamment du contexte dans lequel il est évoqué, à savoir une société parmi d'autres qui pourrait, peut-être, intéresser un jour le groupe chinois, soit qu'il est encore trop tôt pour officialiser une telle annonce, alors que BlackBerry en est à peine à déployer le premier smartphone utilisant son nouvel OS BlackBerry 10.

Le fabricant canadien ayant indiqué qu'il était toujours en phase d'étude des diverses options stratégiques qui s'ouvraient à lui, entre fourniture de licences et cession de tout ou partie de ses activités, mais qu'il ne prendrait une décision qu'après le lancement de BlackBerry 10, le contexte est propice à la recherche d'un nom qui pourrait faire office de repreneur ou donner à BlackBerry les moyens d'un retour en force plus rapide.

Source : Bloomberg