Lors d’un entretien accordé à Nicolas Pierron sur Radio Classique, Olivier Roussat a répondu à plusieurs questions, dont celles concernant la décision de vendre le réseau mobile de Bouygues Télécom à Free Mobile pour 1,8 milliard d’euros.

Le patron de Bouygues Télécom a tout d’abord souligné qu’il n’y avait pas le choix, qu’il fallait apporter des contreparties aux autorités de régulations pour donner plus de chances à son rachat de SFR d’être validé. L’homme a ensuite justifié le montant de la transaction jugé dérisoire par certains pour un package antennes + fréquences, par le fait que l’opérateur n’avait pas le choix non plus sur cet aspect-là. Il ne pouvait dissocier les fréquences du réseau physique et devait vendre le plus rapidement possible, pour éviter que les fréquences ne soient plus utilisées et que l’État ne décide d’appliquer le droit de retour prévu par la licence, autrement dit de reprendre gratuitement les fréquences payées si cher.

Quoi qu'il en soit, Free Mobile ressortirait grand gagnant de l'histoire avec un réseau mobile " prêt à l'emploi ", quand le développement du sien lui aurait pris des années. En plus de s'être installés sur les pelouses du châtelain, les romanichels auront même fini par manger dans sa royale gamelle, tout en bronzant sous ses propres antennes.

Ci-dessous, l’intégralité de l’interview avec notamment les réponses sur l’emploi, l’offre de rachat de SFR, la vente du réseau à Free Mobile et la plainte déposée contre Free Mobile :