Partant du constat que 60 % du temps de chargement d'une page Web peut être imputé à des technologies publicitaires et que 20 % de ce temps implique des outils de tracking, le navigateur Brave veut changer la donne. Il n'est pour autant pas question d'implémenter un bloqueur de publicité pur et dur qui mettrait en péril le principal modèle de financement du Web.

Ce navigateur multiplate-forme va bloquer tout ce qui relève de la publicité dite programmatique et insérer à la place ses propres publicités, ou du moins dans quelques espaces de taille qualifiée de standard. Elles doivent s'intégrer de manière plus " native " afin de ne pas affecter les performances de navigation et impacter l'autonomie de la batterie.

La solution s'appuie sur un service de cloud privé avec des publicités anonymes. " Nous allons cibler les publicités en fonction de signaux d'intention côté navigateur formulés dans un vocabulaire standard, et sans identifiant utilisateur persistant ou cookie hautement ré-identifiable. "

L'idée est que les revenus publicitaires seront reversés à hauteur de 55 % pour les éditeurs, et éventuellement davantage si Brave parvient à atteindre un nombre d'utilisateurs suffisamment conséquent. Les utilisateurs pourront eux-mêmes percevoir un pourcentage des revenus générés qu'ils pourront créditer à leurs éditeurs de sites favoris via un système de micropaiement et y bloquer toutes les publicités.

  

Derrière Brave, on trouve Brendan Eich qui est loin d'être un inconnu. C'est le père du langage de programmation JavaScript et une figure de Mozilla. En 2014, il a été le patron éphémère de Mozilla avant de démissionner après une polémique sur le mariage homosexuel.

La surprise est que Brave a opté pour une base Chromium (le socle Open Source de Google Chrome)  et donc pas les technologies sous-jacentes de Firefox. Open Source, Brave sera disponible pour Windows, OS X, Linux, ainsi qu'Android et iOS. Pour le moment, il est uniquement possible de s'inscrire à une phase de bêta qui débutera prochainement. Les développeurs peuvent aller jeter un œil du côté de GitHub pour une version préliminaire sur ordinateur, Android et iOS.

Source : Brave