Les conflits sur la propriété intellectuelle dans l'univers mobile sont à la hauteur des enjeux et des capacités de croissances des marchés des smartphones et des tablettes tactiles. Depuis plusieurs mois, les plaintes entre fabricant s'enchaînent, conduisant à des surenchères pour acheter des brevets et à leur exploitation comme des armes économiques plutôt que comme des boucliers pour se protéger de la concurrence.

Les régulateurs commencent à s'en inquiéter et à placer des contraintes pour empêcher la multiplication de ces pratiques, qui nuisent à l'innovation et au final aux consommateurs en faisant monter les prix. Cela n'empêche pas les conflits les plus durs de poursuivre leur déroulement.

Dans le litige qui oppose HTC à Apple, avec comme cible indirecte la plate-forme Android de Google, c'est le fabricant taiwanais qui ouvre un nouveau front en portant plainte au Royaume-Uni contre le groupe de Cupertino.

Déposée le 29 juillet dernier, elle intervient quelques semaines après la publication d'un avis temporaire favorable à Apple de l' ITC ( International Trade Commission ) qui a fait paniquer les investisseurs, inquiets d'une résolution forcée qui pourrait coûter jusqu'à 700 millions de dollars à HTC, malgré les efforts de la direction pour rassurer tout le monde.


Samsung temporise en Australie

Dans le même temps, c'est Samsung qui se montre prudent en choisissant de reporter la sortie de sa tablettes Galaxy Tab 10.1 en Australie. Egalement en dur conflit avec Apple, et attaqué par ce dernier pour violation de brevets et copie de ses produits, le fabricant coréen préfère attendre un peu de savoir dans quel sens le vent va tourner aux Etats-Unis avant de lancer son produit en Océanie.

Apple a attaqué Samsung en Australie sur une dizaine de brevets et a demandé le blocage de la distribution de la tablette Galaxy Tab 10.1 dans le pays. Le choix de reporter le lancement de la tablette pourrait suggérer qu'une partie des accusations d' Apple ont fait mouche et que Samsung cherche d'abord à négocier plutôt que de prendre le risque de lancer sa tablette ( la commercialisation était prévue pour le 11 août ) malgré les injonctions.

Source : Reuters