Le petit monde des fabricants de modems cellulaires pourrait se réduire encore un peu avec la sortie programmée du spécialiste américain des composants mobiles Broadcom qui annonce "explorer les alternatives stratégiques pour son activité de bande de base cellulaire, dont une cession ou sa fermeture" dans un communiqué.

L'entreprise évalue de 600 à 700 millions de dollars la réduction de ses coûts annuels en cas de cession ou de fermeture, hors coûts directs de restructuration. L'entreprise envisage de réinjecter aussitôt 50 millions de dollars dans sa division de conception de small cells et de processeurs mobiles.

Il ne reste plus beaucoup de place pour les acteurs sur ce marché, malgré les opportunités de la 4G LTE, et beaucoup ont déjà cédé leur activité modem cellulaire à plus gros qu'eux et surtout à des acteurs privilégiant les plates-formes intégrées, qui réunissent sur un même SoC le CPU, le GPU, les connectivités sans fil et la partie modem.

A ce jeu, c'est la société fabless Qualcomm qui s'est taillé la part du lion et propose aussi bien ses modems intégrés dans des SoC (la plupart des plates-formes SnapDragon) que sous forme de solution séparée (avec la gamme Gobi).

En devenant leader sur les solutions CPU / GPU, Qualcomm a su imposer aussi ses modems, fournissant des solutions complètes et optimisées du point de vue de l'autonomie et de la rapidité de transferts des informations d'une partie à une autre du SoC.

Broadcom cherche donc à quitter ce segment devenu très compliqué à gérer pour se recentrer sur les composants sans fil assurant des connectivités WiFi et Bluetooth, plus faciles à diffuser un peu partout dans l'industrie électronique.