Frappés du tampon top secret, les documents de Wikilieaks évoquent ainsi la façon dont la NSA a mis en place un système d’écoute des trois derniers présidents français : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Au total, ce sont cinq rapports qui abordent des cas d' "interceptions de communications" destinés à la "communauté du renseignement" américaine. Sans qu'aucun rapport ne mette en cause de révélations fortes, ils donnent une vue sur le processus de décision des trois présidents

NSA.

Parmi ces documents, le plus récent date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'investiture de François Hollande. On y aborde des sujets divers comme les réunions secrètes sur la thématique de la sortie débattue de la Grèce de la zone euro. Puis il est question d'une réunion tenue secrète entre le président et le chef du SPD Sigmar Gabriel.

Chez Nicolas Sarkozy, il était question de sa position face à la crise et aux États-Unis. La NSA écrit ainsi que " Selon lui, c'est la première fois que les États-Unis n'ont pas agi en leaders dans la gestion d'une crise mondiale et la France va maintenant prendre la main." Enfin, il est également indiqué comment Jacque Chirac considérait son ancien ministre des affaires étrangères comme une personne ayant " une propension à faire des déclarations inexactes et inopportunes."

D'autres documents évoquent la mise sous écoute téléphonique des plus proches conseillers des présidents, ainsi que des téléphones fixes du ministère des Finances et de l'Agriculture.

Face à ces révélations, François Hollande a organisé un conseil de défense ce matin même.