No spam logo Sous l'impulsion de la Direction du développement des médias, la plate-forme Signal Spam a été lancée au mois de mai dernier par l'association éponyme avec pour objectif de permettre à tout internaute, de signaler simplement la présence d'une campagne de spam dont il est victime. C'est ainsi que près de 30 000 internautes se sont inscrits et plus de 4 millions de messages non sollicités ont été transmis à Signal Spam qui a décidé de donner encore plus de valeur à son action en travaillant plus étroitement avec la CNIL ( Commission Nationale de l' INformatique et des Libertés ).

Les deux institutions ont en effet annoncé mardi, avoir signé une convention de partenariat définissant les modalités de leur intervention dans la lutte contre le spam, un des problèmes majeurs d' Internet qui mine la confiance dans l'économie numérique, est-il indiqué dans un communiqué. Cette coopération prévoit :
  • La transmission régulière à la CNIL de données statistiques sur les signalements reçus.
  • La possibilité pour Signal Spam de saisir la CNIL d'une plainte contre un spammeur identifié pour qu'elle puisse mettre en oeuvre ses pouvoirs de contrôle et de sanction.
  • La réalisation d'actions concertées en France ou au niveau international (actions de communication, définition de recommandations pour mieux lutter contre le spam).
  • La désignation de correspondants au sein des deux organismes partenaires et le principe de rencontres régulières pour garantir l'efficacité du partenariat.

Un partenariat louable mais une tâche ardue
Il n'en demeure pas moins vrai que la lutte contre le spam n'est pas chose aisée avec d'une part des spammeurs qui ont recours à des machines zombies, d'où une identification souvent difficile, et d'autre part une confrontation à la mécanique judiciaire pour laquelle tout dossier à traiter doit être minutieusement préparé. En outre, le spam ne connaissant pas de frontières, seule une véritable coopération internationale, bien au-delà de l' Europe, pourra apporter des résultats tangibles et à ce niveau, beaucoup reste encore à faire.