antennes relais Considérant que les preuves d'une corrélation entre les émissions électromagnétiques des antennes-relais et les troubles observés chez une habitante de Colmar étaient insuffisantes, la cour d'appel n'estime pas justifiée sa demande de relogement dans une zone moins imprégnée par les ondes.

La plaignante considère qu'elle est devenue électrosensible ( ou électro-hypersensible ) depuis 2003 et qu'elle ressent des troubles à proximité des antennes-relais, de type fourmillements, maux de tête et douleurs diverses.

Les magistrats, s'ils ne contestent pas la notion d'hypersensibilité, ont indiqué que le dossier ne comportait pas suffisamment d'éléments permettant d'imputer son état à la présence des antennes-relais, d'autant plus que la communauté scientifique est divisée sur le sujet.

La cour a ainsi estimé que le lien de causalité reliant les troubles aux antennes-relais n'est pas clairement établi et a donc décidé de rejeter sa requête. Celle-ci demandait un relogement en zone blanche ( avec peu ou pas de rayonnements ) pour " vivre normalement " et 5.000 € pour préjudice moral à son bailleur social.


Une seconde action judiciaire en cours

Interrogée par l' AFP, la plaignante a indiqué qu'elle s'attendait à cette décision mais ne baisse pas les bras pour autant. Elle a engagé une seconde action en justice dirigée cette fois contre les opérateurs mobiles pour " trouble de jouissance ".

Le procès devrait démarrer en début d'année prochaine, avec l'espoir d'obtenir le financement de la protection contre les ondes électromagnétiques de son domicile, comprenant la pose de revêtements spéciaux.

Plusieurs affaires de demande de démantèlement d'antennes-relais ont émaillé la fin de l'année 2008, ce qui a incité le gouvernement à organiser une réunion de travail au cours de laquelle peu de mesures concrètes sont sorties sinon le renforcement de la prévention.
Source : AFP