En quelques jours, Robin Marcheras était devenu le nouveau mouton noir de Facebook. L'homme de 24 ans venait d'être condamné à six mois de prison ferme pour avoir torturé un chat, ses actes ayant été filmés et publiés sur le réseau social Facebook.

robin marcheras suicide  Comme lors de précédentes affaires, ce sont des dénonciations d'utilisateurs de Facebook et des plaintes déposées auprès des autorités qui ont mené au déclenchement d'une enquête, puis à une sanction.

Mais Facebook a sa propre loi, et la décision de justice rendue pourtant exemplaire dans ce cas (puisqu'elle s'est conclue par une peine de six mois de prison ferme pour le principal auteur des faits, et trois et quatre mois de prison avec sursis pour deux complices), n'était visiblement pas suffisante pour les utilisateurs du réseau, qui ont maintenu une pression psychologique sur le jeune homme, multipliant les messages de haine.

C'est à un véritable lynchage en ligne qui a eu lieu. Robin Marcheras, fragilisé a décidé alors de mettre un terme au harcèlement, et à sa vie. Il annonçait son geste mardi soir et a été retrouvé pendu à son domicile.

Doit-on alors établir la responsabilité des internautes ayant harcelé un homme déjà condamné par la justice pour ses faits ? Certes, le harcèlement et la surmédiatisation de l'affaire ont certainement joué un rôle dans cette issue tragique sur un homme déjà fragilisé par une situation personnelle complexe.

Reste que le cyberharcèlement est sanctionné par la loi. Face à la multiplication de ces phénomènes de "meutes" sur les réseaux sociaux, il serait bon de rappeler que les actions en ligne ont des conséquences dans la vie réelle.