A l'heure où 30% des responsables de datacenters prévoient de modifier en profondeur l'organisation de leurs ressources et rêvent d'une plus grande souplesse dans la gestion et l'automatisation des tâches d'administration, la solution que pourrait apporter le réseau de type SDN (Software Defined Networking) reste encore difficilement appréhendable, affirme une étude du cabinet IDC réalisée en France, pour Juniper Networks.

Voulant pouvoir intégrer les équipements de dernière génération qui permettront de piloter des architectures cloud et de prolonger les possibilités de virtualisation des serveurs, 20% des entreprises interrogées se disent prêtes à court terme à repenser totalement leur architecture réseau pour y parvenir.

Facebook-data-center  Les données de l'étude suggèrent que le niveau d'automatisation des datacenters a bien progressé mais que dans le même temps leur complexité les rend difficiles à gérer. Une simplification de leur administration serait donc bienvenue et le SDN, avec sa couche de services virtuels pilotant l'ensemble des équipements et pouvant réagir automatiquement à des montées en charge en contrôlant directement les éléments du datacenter, pourrait constituer une évolution appréciable dans les cas de refonte complète de l'architecture du datacenter, mais elle se heurte à un problème de taille.

En effet, l'étude fait apparaître que 74% des salariés interrogés reconnaissent "une faible connaissance de la technologie SDN" et ils ne sont que 21% à en comprendre l'intérêt. De fait, fait remarquer le cabinet d'études, "seulement 4% ont déjà installé une architecture SDN", même si les gestionnaires reconnaissent que le SDN peut permettre d'améliorer encore l'automatisation de la gestion, de renforcer la sécurité et de gagner du temps pour la configuration des ressources et le provisioning.

On notera que comme dans d'autres secteurs relatifs aux nouvelles technologies informatiques (virtualisation, Big Data, outils collaboratifs...), la notion de sécurité reste essentielle, 60% des salariés interrogés affirmant qu'elle constituait une priorité dans les investissements.

Pour Bruno Teyton, directeur de recherche chez IDC, l'"étude révèle un énorme besoin en formation pour les gestionnaires de datacenter, qui doivent encore réaliser les avantages que ces architectures pourraient leur offrir".