Quatre projets sont actuellement en cours pour relier 22 pays de l'est, de l'ouest et du centre de l'Afrique au reste du monde par des liaisons optiques sous-marines. Grâce au projet retenu, il leur sera permis de passer des appels internationaux à des tarifs beaucoup plus avantageux. Le premier câble devra être posé d'ici le mois de mars prochain.

A l'heure actuelle, seul l'océan Indien ne contient pas de câble de cette nature, rappellent nos confrères d'Associated Press, ce qui force les entreprises et organisations de ces pays à s'appuyer sur des connexions satellites parmi les plus chères du monde.

Ainsi, avec la réduction annoncée des coûts de télécommunications dans ces pays d'Afrique, ce sont autant d'opportunités qui s'annoncent pour les entrepreneurs. " Nous pensons de manière générale que le tarif élevé de la communication satellite engendre des produits onéreux, et une demande sur le marché artificiellement basse, et c'est à cause de cela que nous pensons qu'il y a une demande refoulée ", a déclaré Brian Herlihy, vice-président du groupe Herakles Telecom, une des entreprises phares d'un des projets.


Vers un développement des télécommunications moins pénalisant

En 2005, 90 % des communications entre pays africains étaient rendues possibles grâce au satellite, impliquant un coût de 400 millions de dollars par an. Le rapport des Nations Unies avait alors indiqué que des communications directes seraient meilleur marché.

Le câble peut " contribuer à l'expansion du commerce intra-africain en fournissant de meilleurs communications dans la région ", assurait en février Abiodun Jager, chercheur dans les technologies de la communication à l'Université de Manchester. En outre, la concurrence que se livrent les quatre projets va réduire encore davantage et encore plus rapidement les prix, même si tel projet n'effacera pas forcément tel autre.

Ceci va par ailleurs dans le sens du Premier Ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui a indiqué : " Plus il y a d'alternatives, mieux ce sera ". Le pays le plus peuplé dans cette région de l'Afrique avec 77 millions d'habitants pourra ainsi être relié plus facilement au Djibouti et au Kenya, ce dernier étant un des moteurs desdits projets au niveau économique.

Il y a un an, toujours en ce qui concerne les télécommunications, nous vous parlions de la volonté de mettre en place la 3G en Afrique, une initiative plutôt controversée à l'époque.