Dans le but d'aider à la prévention de la radicalisation, le gouvernement a lancé en début d'année son site stop-djihadisme.gouv.fr. Pour lutter contre la propagande djihadiste sur Internet, Manuel Valls vient d'annoncer une " nouvelle étape " avec la mise en place de ce qu'il a appelé un " bataillon de community managers de l'État. "

Ces animateurs ou gestionnaires de communautés en ligne auront notamment pour mission d'opposer et promouvoir une parole officielle face à la celle des recruteurs djihadistes. Le Premier ministre a reconnu que ces derniers étaient particulièrement efficaces auprès des jeunes internautes en voie de radicalisation grâce à leur maniement des nouveaux outils du numérique - dont les réseaux sociaux - et une utilisation de la théorie du complot.

Ledit bataillon de community managers pourra s'appuyer sur des " outils de contre-discours " produits par une fondation qui effectuera une recherche sur " l'évolution du discours et de la propagande djihadiste. "

Lors d'un échange organisé mercredi par le Huffington Post et l'université Paris-Dauphine, Manuel Valls a cependant tenu à mettre en avant une action coordonnée entre " les acteurs de l'Internet, la société civile, les acteurs privés et une mobilisation de toute la société. "

Les community managers seront recrutés au sein de fonctionnaires de ministères mais aussi de militants associatifs. Relativement évasif sur le sujet, le Premier ministre a ajouté qu'il n'y aura pas que des policiers mais également des hackers. Une dernière dénomination très vaste.

Une mise en place du bataillon de community managers de l'État, avec tout ce que cela suppose derrière, est escomptée avant la fin de l'année.

Source : Huffington Post