Quand l'Union européenne a décidé en 2002 de lancer Galileo, son projet de GNSS ( Global Navigation Satellite System ), ou système de positionnement par satellite, c'était à la fois pour prendre son indépendance par rapport au GPS américain, sous contrôle de l'armée, et pour profiter des retombées économiques de cette technologie spatiale.

Se voulant plus précis et plus fiable que le système américain, il devait montrer que l' Europe est capable de mener à bien un projet ambitieux, avec une mise en service prévue pour 2008. Malheureusement, les problèmes de gestion se sont vite accumulés, au point de remettre en cause l'existence même du projet cinq ans plus tard.


2007, l'année de tous les dangers
2007 a donc été une année-charnière dans le sens où il a fallu revoir toute l'organisation du développement de Galileo, après l'échec de l'entente des consortiums sur l'établissement d'une structure unique mais aussi reconsidérer le mode de financement du projet.

Après bien des péripéties, le Parlement européen a validé le nouveau destin de Galileo début 2008, avec une prévision de mise en service repoussée cette fois à...2013. Si la pérennité du grand projet européen semble être assurée, tout, ou presque, reste à faire, alors que des GNSS concurrents montent en puissance.

La réussite du lancement du deuxième satellite de test, Giove B, le 27 avril 2008, a presque valeur de symbole dans ce contexte et pourrait être vu comme le nouveau départ d'une volonté européenne d'émancipation, lourde de conséquence politique et économique.