La vénérable société Eastman Kodak, pionnière dans les technologies photographiques du XXe siècle, a eu du mal à s'adapter à la transition de l'argentique vers le numérique. La vente de pans d'activités et les procès pour tenter de forcer certains acteurs industriels à verser des droits de licence n'ont pas suffi à alimenter suffisamment le modèle économique.

Il a fallu se résoudre à vendre une partie de la propriété intellectuelle du groupe, mais là encore, entre les procès en cours créant de l'incertitude et des acheteurs peu décidés à mettre le prix demandé, le trésor des brevets s'est révélé décevant, ne ramenant que 500 millions de dollars au lieu des plus de 2 milliards de dollars espérés.

Kodak logo  Kodak n'a eu d'autre choix que de se placer début 2012 sous le régime des faillites aux Etats-Unis (Chapter 11) afin de pouvoir se réorganiser en évitant la pression trop insistante des créanciers. La société a pu revoir son organisation et vendre une partie de ses actifs en vue de renaître sous une nouvelle forme allégée.

L'administrateur ayant donné son feu vert au plan de sortie de faillite, Kodak va donc pouvoir reprendre son activité d'ici le mois de septembre 2013. Ce ne sera certes plus la même société que précédemment, avec une estimation de chiffre d'affaires réduite de moitié par rapport à ce qu'elle développait en 2011, mais cela va lui permettre de revenir aux affaires, malgré un champ d'action plus limité qu'avant.

La sortie du régime des faillites est un signe fort qui doit redonner confiance aux actionnaires, que l'administrateur a soigneusement tenus à l'écart de la procédure, et veut affirmer les nouvelles capacités de croissance du groupe.

Source : Reuters