Chine internet Cette annonce arrive seulement quelques jours après que les Etats-Unis, l'Allemagne et la France ont été victimes eux-mêmes de hackers apparemment situés en Chine.

Lou Qinjian, vice-ministre de l'Industrie dans le pays, a déclaré que la Chine avait été la cible d'une campagne d'infiltration informatique et il a proposé une batterie de contre-mesures incluant notamment un renforcement de la censure, de nouveaux contrôles sur les centres de sécurité et de commerce.

Il n'a pas souhaité répondre aux accusations de cyber-espionnage proférées par les Etats-Unis à l'encontre de la Chine. " Internet est devenu le moyen technologique principal pour les activités d'espionnage externes allant contre nos départements vitaux et centraux ", a t-il écrit selon le magazine Chinese Cadres Tribune relayé par Reuters. " Lors de ces dernières années, le parti, les organes gouvernementaux et militaires et les unités de recherche scientifique du département de la défense nationale ont eu beaucoup de cas de pertes, de menaces et de fuites de données confidentielles, et les dommages sur les intérêts nationaux ont été considérables ", a t-il ajouté.

Qinjian a même précisé que les brèches de sécurité dans les services informatiques ridiculisaient le Parti Communiste, adepte de la censure sur Internet. Selon lui, ces mêmes trous de sécurité ont permis aux puissances occidentales, notamment les Etats-Unis de s'infiltrer dans les réseaux informatiques sensibles. Il a même parlé de " back door " dans les produits logiciels fournis par les USA, sorte de porte dérobée permettant d'observer à distance un ordinateur; le nom de Microsoft n'a cependant pas été cité par nos confrères de Reuters.

Reste que les éditeurs états-uniens ont nié ces accusations avec vigueur. La croissance du marché chinois, également dans le domaine de l'informatique ( 140 millions d'internautes, bonne place du constructeur Lenovo ), effraierait-elle les pouvoirs occidentaux ? Le gouvernement chinois est-il impliqué dans cette vague d'espionnage ? Autant de questions qui restent en suspens.