Pour la première fois, un opérateur tente de tirer parti de la VoIP, la bête noire de ces derniers, qui est bridée tant et plus par crainte de la voir faire fondre leurs précieux revenus issus du trafic voix. La plupart des opérateurs interdisent toute utilisation de VoIP sur leurs réseaux mobiles, même dans le cadre de forfaits data illimités.
Et pourtant la VoIP sur réseaux cellulaires, déjà raccourcie en VoIPo3G ( Voice over IP over 3G ) est promise à un bel avenir, si l'on en croit les prévisions du cabinet d'études Disruptive Analysis, qui indique que ce mode de communication va passer de 0 utilisateurs en 2007 à 255 millions en 2012.
Un moteur de croissance pour les opérateurs
Et son potentiel est tel qu'il pourrait éclipser les solutions de VoIP sur réseaux WiFi et les offres de convergence fixe-mobile ( FMC ). Si sa présence sera quasi-inévitable à l'heure des réseaux de nouvelle génération tout-IP comme LTE ( Long Term Evolution ) ou UMB ( Ultra Mobile Broadband ), des éléments ( notamment de gestion de coûts et de concurrence face au WiMAX ) permettent de penser que les opérateurs peuvent s'intéresser dès à présent à la VoIP sur 3G.
Cependant, la migration devrait se faire en douceur et ne concerner que 10% de l'ensemble des abonnés mobiles et 20% des utilisateurs 3G+ en 2012. Les circuits traditionnels du trafic voix ne sont donc pas menacés à court terme. Le nombre grandissant des smartphones et l'introduction de forfaits illimités aidera au déploiement de la VoIP mobile.
Celle-ci sera également portée par un usage depuis les ordinateurs portables connectés aux réseaux 3G de la même façon que la VoIP est utilisable depuis un point d'accès à Internet fixe. Et les futurs femtocells 3G à l'intérieur des habitations pourront aussi participer au succès de la VoIPo3G.
