À l'initiative du collectif citoyen Europe Numérique, les têtes de liste aux élections européennes du 7 juin 2009 ont été sollicitées pour répondre à un petit questionnaire. Filtrage du Net, durcissement  du droit d'auteur, protection de la neutralité du réseau, exception pour partage non-commercial. Oui ou non avec si possible réponse détaillée, et un plébiscite pour le non, non, oui, oui aux questions précédemment citées.

Alors que le  MoDem n'a joué le jeu qu'à moitié et doit prochainement préciser sa position, l'UMP qui a voté à une très large majorité la loi Création et Internet, et fera sans nul doute de même pour la loi Loppsi, a décidé de ne pas participer à ce questionnaire.

Via une lettre signée Michel Barnier qui s'occupe de la campagne européenne de l'UMP, le parti de la Majorité présidentielle a tout de même mis en avant son engagement dans le numérique avec le plan 2012 du gouvernement, avant de réaffirmer son soutien à l'action du président Nicolas Sarkozy, notamment au regard de la loi dite Hadopi.

" Le projet de loi Création et Internet, adopté le 13 mai dernier par le Parlement français, vise à mieux lutter contre le téléchargement illégal, tout en encourageant l'offre légale de produits culturels sur Internet qui ne cesse de croître. Le Monde change, l'Europe doit changer. […] Mais, aucun pays au monde, ni l'Union européenne, ne considère l'accès à Internet comme un droit fondamental. La suspension provisoire de l'Internet à domicile ne viole en aucun cas un droit mais vise à faire respecter le droit de propriété et le droit moral des créateurs "

, écrit Michel Barnier qui semble considérer qu'aucun obstacle européen ne se dresse face à l'application de la loi Création et Internet avec ses mesures répressives, avis contradictoire des eurodéputés ou pas.


Consulter les réponses au questionnaire d'Europe Numérique