Les phases de lock-up, qui débloquent progressivement les possibilités d'échanges d'actions des premiers investisseurs dans les mois suivant l'intoduction en bourse, sont des moments critiques pour les entreprises car elles donnent des indications sur la confiance des soutiens financiers de la première heure.

Or, quand les sociétés ont connu une entrée en bourse difficile et vu leur cours passer largement sous leur valeur d'introduction, ces temps peuvent conduire à de fortes variations dans un sens ou dans l'autre, amplifiant les décisions de maintien de ou vente des titres détenus par les investisseurs initiaux.

C'est le cas de Facebook dont le cours, démarré à 38 dollars, s'est retrouvé autour de 20 dollars après quelques mois de cotation. Chaque phase de lock-up est une épreuve du feu générant une tension certaine et pouvant facilement aggraver une position déjà affaiblie.

_facebook_logo  La libération de nouvelles actions échangeables ce mercredi n'a cependant pas conduit à une vague de cessions de titres qui aurait pu faire chuter le cours. Avec un cours faible, les investisseurs de long terme ont préféré garder leurs actions en attendant des jours meilleurs plutôt que de parier sur la poursuite de la baisse du cours.

Cette stabilisation maintenue a largement rassuré les marchés qui se sont rués pour acheter des actions FB, faisant bondir le cours de près de 13% ce mercredi pour le porter au-delà des 22 dollars. La crainte de prises de positions jouant le cours à la baisse se dissipe quelque peu, ce qui peut conduire à une stabilisation, d'autant plus que les derniers résultats financiers trimestriels de Facebook ont surpris favorablement et montré de vrais efforts sur la génération de revenus issus de la publicité mobile.

Source : Reuters