Combattre la mortalité routière avec des radars leurres, voilà la nouvelle stratégie de Bernard Cazeneuve qui a confirmé l'installation prochaine de quelque 10 000 faux boitiers radar sur les routes de France.

Pour l'automobiliste, il n'y aura aucune différence : sur sa route, il trouvera le même boitier gris entouré de jaune et noir, avec un flash et ses vitres caractéristiques. Et pourtant, en interne : rien. Des coquilles vides qui n'ont qu'un but : tenter de dissuader les automobilistes de rouler trop vite dans des zones annoncées à risques.

radar

L'annonce de Bernard Cazeneuve fait écho aux chiffres peu encourageants de la sécurité routière : +2,4% de décès en 2015 (quid de l'efficacité du système en place ?).

Pourquoi alors opter pour ces leurres plutôt que de véritables radars ? Tout simplement pour occuper de plus en plus de terrain et permettre une régulation des vitesses sans investir dans le cout initial du radar (67 000 euros) puis de son entretien (14 233 euros par an et par machine). L'installation régulière de nouveaux dispositifs (actifs ou non) permettrait également de lutter contre les habitudes que prennent les automobilistes qui repèrent les radars et n'adaptent leur conduite que de façon temporaire, le temps du segment contrôlé.

Avec 10 000 leurres sur les routes, la France quadruple les zones sécurisées : actuellement, il n'y a que 4200 radars sur nos routes. En renfort, 500 radars supplémentaires (fonctionnels cette fois) viendront compléter le parc d'ici 3 ans.