France Telecom logo pro Nouveau rebondissement dans la conquête du marché mobile égyptien par France Télécom et notamment la prise de contrôle du principal opérateur du pays, ECMS, dont Orascom Telecom, le groupe de l'homme d'affaires Naguib Sawiris, lui conteste.

Depuis dix mois, France Télécom tente de mettre la main sur ECMS, dont il est déjà majoritaire, mais pour lequel il souhaite un contrôle total afin d'en faire une filiale Orange Egypte et profiter de l'énorme croissance du marché local.

Pour cela, il doit racheter les parts minoritaires d' ECMS dont 20% sont détenues par Orascom Telecom. Or ce dernier ne veut pas s'en séparer à moins de 273 livres égyptiennes par part tandis que le groupe français n'est jamais monté au-delà de 245 livres.


La procédure de nouveau bloquée
France Telecom Orascom Après plusieurs tentatives, France Télécom a finalement obtenu le feu vert de l' Autorité des marchés égyptienne pour ce dernier prix, provoquant la colère d'Orascom Telecom qui a promis d'user de tous les recours pour tenter de bloquer la procédure.

Malgré le rejet d'un premier appel, le groupe de Naguib Sawiris a ainsi indiqué qu'il lançait un ultime recours, dont la décision serait connue la veille de la clôture de l'offre d'achat, soit le 13 janvier 2010. C'est bien ce qui s'est passé et la décision d'une cour égyptienne vient de lui donner raison, bloquant de nouveau le rachat.

Une nouvelle fois, l'obtention des parts d'Orascom dans la holding MobiNil, qui contrôle ECMS, sont remises en cause, de même que les 20% de parts détenues directement par Orascom dans ECMS. La cour égyptienne reconnaît à Orascom la légitimité du prix de 273 livres égyptiennes par action et demande à France Télécom de s'y conformer ou de fournir des raisons à une offre plus faible ( donc considérée comme injustifiée au regard de la cour ).

Désormais, c'est le flou concernant la suite des événements. La logique voudrait que France Télécom relève son offre mais le groupe français avait indiqué qu'il n'ira pas au-delà de 245 livres égyptiennes par action. Par ailleurs, vu l'importance stratégique du marché égyptien et la politique agressive de conquête des marchés émergents prônée par France Télécom depuis 2008, il serait tout aussi difficile de retirer l'offre.