Si les véhicules sans chauffeur sont présentés par les constructeurs comme l'avenir de l'automobile, la France ne souhaite pas rester à la traine dans le domaine. Et si les fabricants français s'annoncent encore méfiants par rapport à la technologie qui met de côté le conducteur, l'État pourrait les motiver à se lancer plus rapidement que prévu en ouvrant le réseau routier à des phases de test dès 2015.

voiture sans chauffeur  Le Ministère de l'Économie a ainsi annoncé hier que les premières expérimentations de véhicules sans chauffeurs pourraient avoir lieu sur route en France dès 2015, à condition qu'elles soient équipées de plaques d'immatriculation spécifiques permettant de les identifier au premier coup d'oeil.

Grâce à cette plaque, les véhicules tests des constructeurs auront accès à l'ensemble du réseau routier de France, sans aucune restriction, contrairement aux programmes de test lancés dans divers pays qui limitent l'ampleur des tests à certaines portions de routes.

Le programme ne devrait pas être limité aux seuls constructeurs français, mais à l'ensemble des fabricants souhaitant éprouver leur technologie.

Selon les spécialistes, les véhicules autonomes pourraient réduire le nombre d'accidents par 10 grâce à une conduite n'étant pas influencée par l'humeur, mais surtout grâce à un ensemble de capteurs et caméras associés à des unités de calcul qui permettront d'anticiper une foule de situations et de réagir immédiatement avec la meilleure manoeuvre possible.

Grâce à ces véhicules autonomes, le conducteur pourrait profiter du temps de déplacement pour continuer à travailler, surfer sur Internet, ou se détendre. À défaut d'être utilisé de façon systématique, le pilotage automatique pourrait ainsi prendre le relais pendant les embouteillages, ou les longs trajets souvent sujets à endormir la vigilance du conducteur. Il pourrait également être utilisé par tranches successives, permettant au véhicule de toujours être en déplacement tout en permettant au conducteur de réaliser les pauses préconisées par la sécurité routière.