Par l'intermédiaire d'un communiqué de presse, l'ARCEP a annoncé ce vendredi qu'elle venait de prendre sa décision concernant l'attribution de la quatrième licence de téléphonie 3G pour laquelle elle a lancé un appel d'offres le 1er août 2009.

Son choix s'est finalement porté sur Iliad, la maison-mère du fournisseur d'accès à Internet Free. Les arguments qui ont retenu l'attention du régulateur des télécoms sont la promesse d'offres claires et innovantes, d'une couverture 3G de l'ordre de 90 % d'ici huit ans et des tarifs compétitifs pour faciliter l'accès à lnternet mobile pour le plus grand nombre, ainsi que celle de jouer le jeu de la concurrence en facilitant l'utilisation de son infrastructure par les opérateurs mobiles virtuels.

L'attribution officielle de la licence 3G, pour 240 millions d'euros, aura lieu en janvier prochain. Free disposera alors de deux ans pour lancer son offre baptisée Free Mobile.


Une première bataille, mais pas la guerre
Pour le nouvel opérateur, tout reste maintenant à faire : bâtir son réseau mobile, avec tous les problèmes relatifs à l'implantation de sites pour ses antennes-relais, soit nouvellement créés soit partagées avec les autres opérateurs, négocier l'utilisation de leur réseau mobile ( itinérance ) en attendant d'avoir le sien propre, monter son modèle d'offres de téléphonie mobile, qui est censé modifier l'équilibre des forces soigneusement entretenu par les opérateurs historiques...

Il ne faudra donc pas s'attendre à un lancement des offres Free Mobile avant fin 2011 ou 2012. Le groupe Iliad s'est dit prêt à financer son nouveau statut d'opérateur mobile à hauteur de 1 milliard d'euros.

Il reste maintenant à voir si Free aura les moyens de bousculer le marché de la téléphonie mobile comme il l'a fait pour l'accès Internet fixe à haut débit. Une configuration de marché à quatre acteurs sera-t-elle plus favorable pour le consommateur ? Certains observateurs le pensent.