C'est un problème récurrent qui a longtemps été soigneusement éludé par Free jusqu'à ce que ce dernier passe en quelque sorte aux aveux. Cela aura été long.

En début d'année, Xavier Niel a reconnu pour les abonnés Free des problèmes de ralentissements pour l'accès à YouTube.

Dans un entretien au Nouvel Obs, il avait déclaré : " Effectivement, il y a un problème. Les tuyaux entre Google et nous sont pleins à certaines heures, et chacun se repoussent la responsabilité de rajouter des tuyaux. C'est un problème classique qui arrive partout, mais plus souvent avec Google. "

Le patron de Free avait même invité les Freenautes à se tourner vers Dailymotion pour lequel " le trafic ne pose pas de problème ".

Selon l'UFC-Que Choisir qui a reçu plusieurs plaintes, ce problème de peering n'est pas résolu. Une affaire de gros sous, et d'après Free, YouTube ne veut pas payer pour la bande passante nécessaire.

Le peering est relatif à l'interconnexion et l'échange de trafic égal à égal. Cette interconnexion concerne les FAI, les prestataires de service ( hébergeurs, fournisseurs de contenus... ) et les opérateurs de transit.

Pour des échanges de données dans un volume comparable, la gratuité est la règle. En cas de déséquilibre, cette gratuité est mise à mal. Bien évidemment, les plateformes de vidéos en ligne consomment beaucoup de bande passante.

Alors que la députée UMP Laure de la Raudière vient de déposer une proposition de loi sur la neutralité du Net, l'association de consommateurs veut y voir plus clair et a décidé de se tourner vers l'autorité des télécoms ( Arcep ) et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes par l'entremise de son ministre de tutelle Benoît Hamon.