François Colas a ainsi annoncé "Ce 31 mai, nous organisons le lancement officiel de Fripon, plus de deux ans après le début réel de l'expérience" depuis l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE).

Fripon est l'acronyme de Fireball Recovery and Interplanetary Observation Network , il s'agit d'un réseau de surveillance du ciel spécialisé dans l'enregistrement et la géolocalisation de chute d'objets spatiaux, notamment des météorites.

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"L'objectif est de récupérer toutes les météorites qui tombent en France. Sur notre territoire, il tombe à peu près 10 à 20 grosses météorites par an. Or, nous n'en récupérons qu'une tous les dix ans contre une tous les deux aux au XIXe siècle. A l'époque, c'était souvent l'agriculteur qui voyait quelque chose tomber dans son champ, le ramassait et allait le porter à l'instituteur du village."

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Ce sont des réseaux de caméra qui scrutent ainsi les cieux, associés à des systèmes d'alerte permettant de prévenir d'un événement. L'ANR (Agence nationale de la recherche) a attribué un budget de 550 000 euros au programme pour l'installation de 100 caméras à 360 degrés et 25 récepteurs radio sur l'ensemble du territoire français. Chaque caméra est éloignée de 50 à 100 km pour tenter de couvrir l'intégralité du pays, installée sur des points stratégiques permettant d'obtenir la meilleure vue possible.

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À partir des éléments observés par les caméras, les scientifiques sont capables d'estimer la taille, la masse, la vitesse et la trajectoire de l'objet repéré, et d'estimer également la localisation du point d'impact avec une précision de quelques centaines de mètres.

Passée l'alerte, une chasse est organisée sous 24 heures afin d'optimiser les chances de récupérer les restes de météorites, les zones de recherche peuvent avoisiner les 30 km². Les scientifiques font alors appel aux chercheurs de météorites amateurs et autres volontaires.