Galileo satellite 09 Décidément, le sort semble s'acharner sur le destin du projet de navigation par satellites Galileo. Stoppé dans son élan par les désaccords internes, désormais porté à bout de bras par l'Union européenne, la volonté d'indépendance du Vieux Continent en matière de navigation géosatellitaire peine à se mettre en place.

Et, selon un information parue dans le Financial Times Deutschland, les désagréments ne sont pas terminés puisque le deuxième satellite de la constellation, Giove-B, qui devait prendre son envol en décembre 2007, ne pourra être lancé qu'au mois de mars 2008, au mieux.


Exploitation prévue en 2012
Cependant, le problème ne viendrait pas du satellite en soi mais de la fusée russe Soyouz qui le propulsera à 24.000 km d'altitude. Giove-B permettra de tester le fonctionnement et de procéder à la validation des processus de Galileo, comme son cousin Giove-A, en orbite depuis décembre 2005, et en attendant Giove-A2, le satellite de secours, qui doit assurer la continuité du signal de transmission de Galileo en cas de défaillance de l'un des deux premiers et ne pas risquer de perdre la mise à disposition de la bande de fréquences allouées.

Le projet Galileo fait actuellement l'objet d'une étude de son mode de financement, avec un projet d'utilisation de fonds européens non exploités pour boucler les 2,4 milliards d'euros nécessaires. Système civil à l'origine, il pourrait faire l'objet d'un volet militaire dans sa nouvelle orientation et veut offrir à l'Europe la garantie d'un fonctionnement sans le risque de dégradation ou de désactivation du signal GPS par le gouvernement américain selon ses besoins.