Tesla n'a guère apprécié le reportage de Bloomberg où il est présenté le projet du hacker GeoHot. Dans son garage, celui-ci planche sur un système pour voiture autonome et semble avoir obtenu de premiers résultats encourageants après seulement un mois de travail. Un premier prototype fonctionnel, même si le projet final demandera encore plusieurs mois.

La société d'Elon Musk a manifestement été piquée au vif et fait part de sa réaction dans un communiqué. Une précision est apportée sur le fait que le système de pilotage automatique de Tesla a été conçu et développé par ses soins, et n'est pas un " reconditionnement " de la technologie de MobilEye comme le sous-entend l'article. Même si des puces de MobilEye sont effectivement utilisées.

Surtout, Tesla estime qu'il est " extrêmement improbable " qu'une seule personne - ou même une petite entreprise - puisse produire " un système de conduite autonome pouvant être déployé dans des véhicules de production. "

  

Pour Tesla, le système de George Hotz pourrait fonctionner sur " un tronçon de route bien connu " mais le groupe considère qu'il n'a pas les ressources technologiques nécessaires pour couvrir des millions de kilomètres. " C'est le véritable problème de l'autonomie : obtenir un système de machine learning qui est correct à 99 % est relativement facile, mais une fiabilité à 99,9999 % est beaucoup plus difficile. "

Tesla - qui joue sa crédibilité - ne fait finalement qu'appuyer sur les questions que tout le monde se pose concernant la fiabilité d'un système " fait maison " comme celui de GeoHot et bon marché. Le sujet est forcément sensible à partir du moment où il est question de sécurité routière.

Paradoxalement, cette réaction de Tesla montre que le travail de GeoHot est digne d'intérêt et lui donne de la valeur. Ce qui n'est certainement pas le but recherché par sa " communication de crise ". Affaire à suivre.