Un article du Financial Times a révélé une pratique chez Google voulant que les employés sont détournés de l'utilisation de Windows, majoritairement au profit de Mac OS X ou d'un système d'exploitation à base Linux. Pour partie, ce choix paraît légitimé par le climat d'insécurité qui règne autour de l'OS, notamment après la cyberattaque chinoise dont a été victime Google avec pour vecteur IE6 sous Windows.

Un argument bien difficile à avaler pour Microsoft, d'autant quand le Financial Times écrit : " Windows est connu pour être plus vulnérable aux attaques des hackers et aux virus que tout autre système ". Un pavé dans la marre de la communication de la firme de Redmond qui ces derniers temps s'est évertuée à démontrer que Windows 7 et un système d'exploitation des plus sûrs.

Responsable communication des clients Windows chez Microsoft, Brandon LeBlanc a réagi en indiquant que rien n'étayait l'affirmation du Financial Times. Il prend ainsi un malin plaisir à saisir le contre-exemple en rappelant les dires d'un hacker repenti qui a loué les efforts de Microsoft en matière de sécurité. Selon Marc Maiffret ( voir note actualité ), Microsoft fait plus que quiconque dans l'industrie pour sécuriser ses logiciels.

L'actualité sert également d'argument à Brandon LeBlanc pour montrer du doigt Mac OS avec la société de sécurité Intego qui vient d'émettre une alerte au sujet d'un spyware OS X diffusé via de nombreuses applications et écrans de veille Mac ( consulter la liste ). OpinionSpy ouvre une porte dérobée HTTP en utilisant le port 8254 et envoie des données collectées à plusieurs serveurs. Ce que Brandon LeBlanc ne souligne par contre pas, c'est qu'il existe également une version Windows de ce spyware.

Pour attaquer plus explicitement Google, Brandon LeBlanc indique qu'il y a quelques mois, l'Université de Yale a renoncé à Gmail et autres Google Apps en invoquant des problèmes de sécurité et de respect de la vie privée. Un dernier point qui est de plus en plus appuyé par Microsoft dans ses attaques à l'encontre de Google.

Responsable de la communication de Microsoft, Frank Shaw se montre encore plus radical que son collègue Brandon LeBlanc et accuse le Financial Times d'avoir pondu un mauvais article. Pour lui, la question de la sécurité n'est pas en cause dans le choix de Google : " Google va à Google ", sous-entendu pousse à l'utilisation de ses propres produits en interne. Chrome OS n'étant pas encore d'actualité et qui plus est pas véritablement adapté au milieu professionnel, de tels produits peuvent pourtant être aussi utilisés sous Windows.