Google-nouveau-logo La saga de l'acquisition de la régie publicitaire AdMob par Google, qui doit devenir le fer de lance de sa stratégie publicitaire mobile, s'est finalement terminée par une approbation de la FTC ( Federal Trade Commission ) qui a considéré que la présence d' Apple sur le marché, avec le rachat de la régie Quattro Wireless, pouvait constituer un contre-poids efficace au risque de monopole craint dans les premiers temps.

Mais pour le moment, c'est Apple qui a un temps d'avance et qui est déjà quasiment paré à faire fructifier son systèmes iAds de publicité mobile embarquée dans les applications et utilisant le standard HTML5, avec un lancement dès le 1er juillet 2010 et une promesse de 60 millions de dollars de contrats de la part des premiers annonceurs.

Et, comme à son habitude, Apple entend rester seul maître du jeu sur sa plate-forme mobile. Le groupe de Cupertino a une nouvelle fois modifié les conditions de licence relative aux développeurs pour interdire la collecte de données d'utilisation des applications par des régies publicitaires tierces sur iPhone OS...mais de façon sélective.


Des barrières à l'entrée d'iPhone OS pour Google
Certaines régies publicitaires tierces auront donc des difficultés pour établir des statistiques et suivre l'évolution des campagnes publicitaires sur les terminaux mobiles d' Apple. Ce changement des règles du jeu irrite Google et AdMob, dont le président, Omar Hamoui, estime que " ces changements ne vont pas dans un sens favorable pour les utilisateurs et les développeurs. Les barrières artificielles contre la concurrence font du tort aux utilisateurs et aux développeurs et, sur le long terme, empêchent l'innovation technologique. "

C'est qu'un tiers des publicités affichées par l'intermédiaire d' AdMob ont concerné la plate-forme mobile d' Apple au mois d'avril, qui touche désormais les iPhone, les iPod Touch mais aussi les tablettes iPad.

Plus précisément, les nouvelles règles du jeu imposées par Apple autorisent la collecte de données analytiques uniquement par des régies publicitaires indépendantes et non par celles qui sont liées à un développeur ou distributeur de terminaux mobiles ou d'OS mobile. Difficile de ne pas y voir là une restriction vis à vis de Google, qui distribue le smartphone Nexus One et supervise le développement d' Android.

Cependant, la FTC pourrait être amenée à étudier la question et obliger Apple à renoncer à ces conditions si elle considérait que cela constitue effectivement un frein au jeu de la concurrence.

Source : Reuters