Google est de plus en plus avide de données personnelles, et c'est un véritable "casse" que vient de réaliser le groupe américain en négociant l'accès aux dossiers médicaux de 1,6 million de patients londoniens.

Le groupe, à travers sa filiale DeepMind, peut ainsi consulter et manipuler les informations des dossiers en question avec pour objectif le développement d'une application adressée au secteur médical.

sécurité hopital

La filiale spécialisée dans l'intelligence artificielle et le traitement d'un volume massif de données souhaite mettre au point un algorithme permettant de recroiser les données contenues dans les dossiers médicaux pour mettre en évidence diverses pathologies jusqu'ici non diagnostiquées chez les patients, et notamment les infections rénales. Pour établir sa base de données, DeppMind pourra traiter les dossiers des trois hôpitaux de Londres gérés par Royal Free NHS Trust.

Google n'aura pas seulement accès aux dossiers qui abordent les problèmes rénaux, mais à l'intégralité des informations médicales des patients. La firme précise que l'algorithme visera à mettre en évidence des schémas pathologiques pouvant préparer le terrain aux infections rénales, dans le but de prévenir au plus tôt les patients des risques.

Même si l'accord stipule que Google doit supprimer l'ensemble des données récupérées à la fin du contrat en 2017, une problématique est soulevée : jamais les patients n'ont été informés que leurs dossiers pouvaient tomber entre les mains d'une société tierce, non seulement américaine, mais qui plus est, exerçant dans un champ d'activité bien éloigné de la médecine.

Suite à la polémique née en réponse à la divulgation de l'accord, le NHS a indiqué que les patients qui ne souhaitent pas participer au programme peuvent le faire savoir pour être retirés des listes des dossiers partagés... Sauf que dans une proportion inconnue de cas, il pourrait déjà être trop tard.