Les locaux madrilènes de Google ont été perquisitionnés. Selon la presse espagnole, les autorités s'intéressent notamment au paiement de la taxe sur la valeur ajoutée. Elles cherchent à déterminer si le groupe omet de déclarer une partie de ses activités commerciales en Espagne afin d'échapper à ses obligations fiscales sur le territoire ibérique.

Google-logo Pour l'heure, Google s'en tient à sa déclaration habituelle et indique " se conformer à la législation fiscale en Espagne, comme dans tous les autres pays dans lesquels nous opérons. Nous coopérons pleinement avec les autorités de Madrid pour répondre à leurs questions, comme toujours. "

Le mois dernier, ce sont les locaux parisiens de Google qui avaient fait l'objet d'une perquisition dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale. Comme d'autres multinationales américaines, Google est suspecté d'optimisation fiscale en tirant parti de son siège européen basé en Irlande où la fiscalité pour les entreprises est beaucoup plus avantageuse.

Au Royaume-Uni, Google avait conclu avec le fisc britannique un accord à près de 170 millions d'euros pour solder ses arriérés d'impôts. En France, le ministre des finances Michel Sapin a affirmé qu'il n'y aurait pas de négociations. Sans accord amiable, la somme due par Google pourrait atteindre 1,6 milliard d'euros.

Avec également - et dans un registre différent - la Commission européenne qui reproche à Google un abus de position dominante avec son comparateur de prix, Android voire son service publicitaire AdWords, la filiale d'Alphabet est plus que jamais sous pression en Europe.

Si d'aventure Google parvient à s'en sortir sans trop de mal pour son portefeuille, ce sera définitivement que son lobbying est le meilleur au monde...

Source : Reuters