Depuis l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 13 mai 2014, Google - et les autres moteurs de recherche en Europe - doit respecter un droit de déréférencement qui est communément appelé droit à l'oubli.

Via un formulaire en ligne, les internautes en Europe peuvent demander le déréférencement de certains résultats de recherche les concernant. Google évalue ces demandes et y donne suite si lesdits résultats ne présentent pas un intérêt pour le public.

Dans son rapport de transparence, Google a mis à jour la section consacrée aux demandes de suppression de contenu relatives au respect de la vie privée dans les résultats de recherche au niveau européen. En l'espace d'un an et demi, Google a reçu 348 085 demandes en rapport avec plus de 1,2 million d'URL.

Google a accepté de supprimer 42 % de ces URL sur les versions européennes de son moteur de recherche. Devant l'Allemagne, la France est la championne des revendications avec 73 399 demandes portant sur 246 158 URL, dont 48,4 % ont été supprimées.

Sur le nombre total d'URL ayant fait l'objet d'une demande de droit à l'oubli, Facebook est le site le plus affecté avec 10 220 URL supprimées. Il est peut être bon de rappeler au passage que dans les options de confidentialité de Facebook, l'utilisateur peut choisir de ne pas faire afficher son profil par les moteurs de recherche.

Derrière Facebook, c'est Profile Engine (7 986 URL supprimées) qui permet lui-même d'effectuer des recherches sur des profils dont ceux d'autres réseaux sociaux. Le podium est complété par les Groupes Google (6 764 URL supprimées). Ci-dessous, le Top 10 qui pèse pour 9 % des URL supprimées :

Google-droit-oubli-noms-domaine-les-plus-affectes

Rappelons que la Commission nationale de l'informatique et des libertés demande à Google de déréférencer les résultats de recherche en rapport avec le droit à l'oubli pour l'ensemble des extensions de son moteur (dont google.com) et pas uniquement pour les extensions europénnes. Google fait la sourde oreille pour le moment.