En rachetant Motorola Mobility, Google a mis la main sur des milliers de brevets mobiles destinés à protéger Android mais aussi sur un fabricant d'appareils mobiles qui, bien que n'étant pas au mieux de sa forme, n'en possède pas moins une solide expertise dans la mobilité.

Dès l'annonce de l'acquisition, les représentants du géant de la recherche ont cherché à apaiser les inquiétudes des partenaries vis à vis du nouveau rapport de force qui émergeait de ce rachat. Google a promis de laisser Motorola Mobility opérer comme une société indépendante et de pratiquer un certain cloisonnement pour éviter de lui donner trop d'avantages.

Moto X cliché officiel  Dans le même temps, Google a multiplié les produits conçus avec d'autres fabricants pour rassurer tous les acteurs, entre les appareils Nexus ( Asus, LG, Samsung... ) et les terminaux Google Edition. Avec le Moto X, c'est le premier fruit d'un Motorola Mobility sous contrôle de Google qui émerge et donne une idée des grandes lignes directrices de l'avenir des appareils Motorola.

Et selon le Wall Street Journal, la relation un peu étrange entre Google et Motorola Mobility n'a pas été facile à gérer, notamment sur la partie Android. De fait, le Moto X n'est pas livré avec la dernière version Android 4.3 Jelly Bean, mais avec la version précédente Android 4.2.2.

Même s'il finira par recevoir une mise à jour en OTA, le journal économique suggère que le cas est symptomatique d'une communication hachée enrtre les deux groupes. Cela n'empêche pas que le CEO de Motorola Mobility Dennis Woodside a chargé son directeur de la logistique Mark Randall de participer activement à la préparation de la production en masse des Google Glass...dont le contrôle de la production pourrait finalement lui revenir.

A vouloir ne pas pouvoir être accusé de favoritisme, Google en aurait presque pénalisé Motorola Mobility. C'est du moins ce qu'expriment certains anciens salariés du fabricant. En lui confiant peut-être le destin des Google Glass, qui représentent un nouveau champ d'investigation, le géant de la recherche pourrait dans le même temps remettre la lumière sur le fabricant américain qui n'est toujours pas à l'équilibre financier, malgré les gros efforts de réorganisation.