Google-rapidshare TorrentFreak a constaté que désormais le moteur de recherche le plus utilisé au monde est frappé d'amnésie. Une vaste épuration a été opérée dans ses suggestions de recherche et lorsque l'utilisateur saisit les lettres " tor ", il devient incapable de les compléter pour aiguiller vers " torrent " comme cela était le cas par le passé. Une même amnésie frappe Google Instant ( recherche instantanée ).

Google a donc mis en application la série de mesures annoncées fin 2010 dont l'une porte sur le blocage dans la saisie-automatique de termes supposés liés au piratage en ligne. Comme prévu, torrent en fait les frais, et à titre d'exemple la requête " ubuntu tor " ne sera pas complétée par " ubuntu torrent ". Rien d'illégal pourtant.

Cette mesure demeure heureusement sans incidence sur l'affichage des résultats suite à une requête qu'un utilisateur formule manuellement. Dans le champ de ce filtrage, les clients BitTorrent ne sont pas tous logés à la même enseigne, tandis que des services d'hébergement de fichiers comme MegaUpload ou RapidShare sont eux aussi oubliés par la saisie-automatique. 

Une géométrie variable est donc appliquée et gare aux services trop souvent associées au téléchargement illégal, même si pour autant ils sont parfaitement licites. Google ne va en tout cas pas se faire que des amis, même s'il s'agissait de répondre aux critiques de l'industrie du divertissement qui a le moteur dans son collimateur depuis bien longtemps. Une industrie énervée au plus au point par le cas The Pirate Bay qui passe pourtant entre les mailles du filtrage de la saisie-automatique !

Avec d'autres moteurs de recherche comme Bing et Yahoo !, la saisie-automatique n'est pour le moment pas filtrée à la nouvelle manière de Google.