Dès le début de l'épidémie de grippe A ( H1N1 ) ou dite porcine, plusieurs éditeurs de solution de sécurité n'ont pas hésité à tirer la sirène d'alarme redoutant une épidémie de spam. Parmi eux, McAfee a notamment constaté la semaine dernière que le spam relatif renvoyant vers des pharmacies en ligne représentait déjà 2 % du spam total, et d'observer également une augmentation sensible du nombre de noms de domaine incluant le mot swine, signifiant porc en anglais.
Quelques jours plus tard, ce taux est passé à 4 % et Interpol a émis une mise en garde du même ordre contre " les individus qui pourraient exploiter l'épidémie de grippe porcine par le biais de courriels et de sites Web vendant des médicaments illégaux, non autorisés, voire de faux médicaments ".
Selon l'organisation internationale de coopération policière, cette pratique de spam est courante dès lors que la planète entière est confrontée à un tel problème, avec pour les instigateurs un unique objectif pécuniaire. Outre le risque sanitaire avec des pharmacies en ligne illégales et des produits vendus parfois douteux, Interpol pointe du doigt les risques liés au phishing, un allié coutumier du spam.
" Les transactions par l'intermédiaire de ces sites qui échappent à toute réglementation augmentent aussi considérablement le risque de voir les cyberdélinquants voler les données relatives aux cartes de paiement, et les ordinateurs de particuliers d'être infectés par des virus subtilisant les mots de passe. […] Lorsqu'ils répondent aux messages non désirés au sujet de la grippe porcine ou qu'ils essaient de commander des médicaments sur Internet en se rendant sur des sites illégaux et non réglementés, les gens mettent en péril leur bien-être et leur porte-monnaie "
, a indiqué Interpol dans un communiqué et faisant part de sa vigilance à ce niveau, a sollicité celle des internautes du monde entier.