Ils font partie du " Groupe qui te dit où est la police en Aveyron", et le 9 septembre prochain, ils ont rendez-vous avec la justice au tribunal correctionnel pour avoir partagé des informations sur des contrôles de police constatés lors de leurs déplacements sur les routes de leur région.

radar  C'est le procureur de la République de Rodez qui est à l'initiative de cette convocation, lassé de voir comment les internautes se partagent les informations sur le positionnement des contrôles radars de la police ainsi que de leurs opérations diverses.

Depuis l'annonce de cette convocation, le réseau social s'enflamme, et les automobilistes internautes ne comprennent pas comment il est possible de s'acharner sur certains d'entre eux, puisque pour une simple phrase publiée, ils risquent jusqu'à un retrait du permis de conduire et une amende de 1500 euros.

De nombreux comités de soutien se sont donc organisés autour des 10 interpellés, ainsi que des pétitions comme celle lancée par le groupe " Non à la répression, oui à la prévention !". Finalement, la décision du procureur de Rodez aura eu des effets pervers, puisque les pages Facebook rassemblant les signalements de la police se sont multipliées ces derniers jours, avec plus de 50 groupes nouvellement créés.

Si l'avocat des prévenus se veut confiant sur le non-lieu à venir, rappelons toutefois qu'au mois de janvier, la radio auvergnate Flash FM avec été mise en cause par la gendarmerie pour des signalements de contrôles partagés à l'antenne. Il avait été retenu le cas " d'entrave au bon fonctionnement " des services de l'ordre.

Si les automobilistes n'étaient déjà pas amateurs des contrôles radars, cette volonté de sanctionner et de faire taire les annonces est désormais perçue comme la volonté flagrante de piéger les chauffeurs avec les contrôles de vitesse. Reste à savoir quel sera le verdict prononcé en septembre et si la toile s'enflammera une fois de plus dès la rentrée.