Pour rappel, McKinnon ( voir photo ci-contre ) avait été arrêté en 2002 pour avoir accédé illégalement à divers réseaux d'ordinateurs - 97 machines au total - comme ceux du Pentagone, de la US Army, de la US Navy et de la NASA. Il avait engendré des dommages évalués à 700 000 dollars.

En mai 2006, une cour britannique avait indiqué qu'il devrait être extradé vers les Etats-Unis, pays dans lequel il risquerait jusque 70 années de prison et jusqu'à 1,75 million de dollars d'amendes. En avril dernier, McKinnon annonçait qu'il allait faire appel devant la Chambre des Lords, plus haute instance judiciaire outre-Manche, permission lui a été donnée lundi dernier.

Les avocats de McKinnon ont soutenu sa défense sur le fait que l'envoyer aux Etats-Unis briserait ses droits en tant qu'être humain et que ce serait un abus au regard du processus habituel des instances judiciaires britanniques. En outre, ils ont ajouté que son extradition n'était demandée que dans le but de le " poursuivre pour le compte de sa nationalité ou de ses opinions politiques ".

Entre février 2001 et mars 2002, McKinnon avait utilisé son propre ordinateur à Londres pour accéder sans autorisation à 97 ordinateurs utilisés par le gouvernement états-unien. Il a été nommé responsable d'une panne générale de 24 heures de plus de 2 000 ordinateurs au sein de la division Washington de la US Army. A l'époque, il fût même qualifié par Paul McNulty, procureur général dans la région est de la Virginie, comme étant le plus grand pirate d'ordinateurs militaires de tous les temps.

L'année dernière, McKinnon avait révélé à nos confrères de Reuters uniquement s'intéresser à l'existence d'extra-terrestres et d'OVNIS, ce qui l'aurait poussé à s'infiltrer sur les machines officielles des Etats-Unis pour en savoir plus.