La Commission européenne a annoncé l'ouverture de deux enquêtes à l'encontre du groupe américain IBM en raison d'accusations d'ententes et d'abus de position dominante sur le marché des serveurs centraux ( mainframes ).

Sur ce marché pesant 3 milliards d'euros ( et 8,5 milliards d'euros au plan mondial  en 2009 ), IBM est accusé par les éditeurs T3 et Turbo Hercules, de lier la vente de ses serveurs centraux à son propre OS pour serveurs, empêchant les fournisseurs de logiciels d'émulation, permettant de faire tourner des applications essentielles autres que sur serveurs IBM, d'accéder au marché.

L'autre enquête porte sur l'existence supposée de pratiques anticoncurrentielles concernant le marché des services de maintenance sur les serveurs centraux, empêchant d'autres acteurs de proposer leurs services en limitant l'accès à certaines pièces de rechange dont IBM est l'unique fournisseur.

Il s'agit d'enquêtes préliminaires qui devront démontrer si ces infractions sont avérées. Leur ouverture permet à la Commission européenne de lancer des procédures approfondies qui donneront lieu potentiellement à des sanctions.


Des manoeuvres de la concurrence
De son côté, IBM affirme que ces enquêtes sont le résultat d'un travail de lobbying mené par la concurrence, dont Microsoft, dont les éléments tentent de s'ouvrir sur le marché via une régulation après avoir échoué à prouver leurs capacités d'innovation.

IBM a dévoilé la semaine dernière une nouvelle gamme de mainframes avec la série zEnterprise et la possibilité d'intégrer des serveurs Power7 et System x dans les clusters. Le groupe rappelait les investissements réalisés ( 1,5 milliard de dollars ) pour parvenir à cette nouvelle génération, 60% plus efficace que la précédente.