Si les projets du groupe Iliad sur la fibre optique et la téléphonie mobile peuvent inquiéter certains observateurs sceptiques quant à ses capacités de financement de ces deux gros chantiers, les résultats financiers du premier semestre 2010 sont plutôt rassurants.

Le groupe a ainsi généré un chiffre d'affaires de 1,015 milliard d'euros ( +4,6% ) grâce à la puissance de sa marque Free mais aussi grâce au " redressement financier plus rapide que prévu " du FAI Alice, racheté en 2008. Le groupe Iliad l'explique par l'effet des restructurations menées depuis 2009 pour réduire les coûts et du dégroupage des abonnés Alice dans les zones couvertes par Free, améliorant la marge brute générée.

Iliad améliore ainsi fortement la rentabilité d' Alice, générant un EBITDA à 38 millions d'euros lors du premier semestre 2010, alors qu'il était de 5,5 millions d'euros à la même période l'an dernier. L'EBITDA global du groupe atteint 391,6 millions d'euros, progressant de 27,2% tandis que le bénéfice net fait un bond de 138%, atteignant 171,4 millions d'euros.


Objectifs opérationnels et financiers maintenus
Fort de cette situation financière favorable, le groupe maintient donc ses objectifs financiers et la conquête des 5 millions d'abonnés haut débit d'ici 2011 ainsi qu'un taux de dégroupage de 90% " à moyen terme ".

Côté fibre optique, Iliad confirme vouloir couvrir la plus grosse partie de Paris d'ici un an et maintient son objectif de 4 millions de foyers couverts à fin 2012. Pour la téléphonie mobile, l'objectif de couverture de 27% de la population en janvier 2012 reste maintenu, de même que le lancement d'une offre commerciale courant 2012.

Rappelons qu' Iliad a obtenu en juin 2010 l'ouverture d'une ligne de crédit de 1,4 milliard d'euros pour soutenir ses projets à moyen terme auprès de huit établissements bancaires, ce qui suggérait déjà que le groupe avait des arguments de rentabilité à faire valoir.