logo intel Retour en arrière : au mois de mai 2009, le fondeur américain Intel écope d'une amende de plus de 1 milliard d'euros infligée par la Commission européenne pour ses pratiques abusives dans la vente de processeurs x86, ce qui a défavorisé ses concurrents, et en premier lieu AMD.

En cause, des politiques tarifaires obligeant les fabricants d'ordinateurs à se fournir quasi-exclusivement auprès du groupe américain et les décourageant d'aller voir ailleurs. La Commission accuse le fondeur d'avoir accordé des remises illégales de manière à écarter ses concurrents.

Intel met en avant le fait qu'il s'agit de pratiques commerciales certes agressives mais régulières et a tenté de contrer la décision européenne en invoquant une incompréhension des mécanismes de ce marché de la part des autorités européennes, voire d'avoir été quelque peu partiales dans leur jugement.


Des documents à l'appui

Bruxelles fait donc de l'explication de texte et affirme disposer d'éléments confirmant les pratiques irrégulières d' Intel et justifiant donc l'amende extraordinaire. Ces documents proviennent des clients d' Intel : HP, Dell, NEC, Lenovo, Media Saturn et certains d'entre-eux seraient sans ambiguïté.

Un document interne de Dell en 2003 évoque par exemple des risques de représailles " importantes et prolongées " de la part d' Intel sur toutes ses branches d'activité si le fabricant se tournait d'une quelconque manière vers AMD.

Un autre document provenant de HP suggère qu'Intel a assorti ses conditions commerciales d'un impératif non écrit que le fabricant américain s'engage à acheter au moins 95% de sa production de d'ordinateurs de bureau professionnels auprès du fondeur.

En 2006, un représentant de Lenovo avait négocié un accord financier intéressant avec Intel contre la promesse de ne pas lancer d'ordinateurs portables sous AMD en 2007. Autant d'éléments qui confirmeraient bien qu'une énorme pression était mise sur les fabricants d'ordinateurs de manière à les obliger à se tourner vers Intel.

Source : Reuters