Intel a réussi à positionner ses processeurs mobiles Intel Atom sous architecture x86 dans les netbooks, profitant ainsi du succès rapide de ces produits depuis 2008 mais un nouveau segment, celui des tablettes média, est en train de s'ouvrir, pour lequel le fondeur américain va avoir fort à faire face à la concurrence.

L'analyse globale du moment veut que les netbooks soient désormais des produits de moins en moins plébiscités et que l'arrivée des tablettes média va leur porter le coup de grâce en leur volant des parts de marché.

Paul Otellini, CEO d' Intel, a indiqué lors d'une conférences investisseurs, qu'il ne croyait pas à ce scénario à court terme. Pour lui, les netbooks ont encore de beaux jours devant eux, même s'il reconnaît que la croissance des ventes va significativement se ralentir ( 103% en 2009, 30% cette année et autour de 19% attendu en 2011 ).

De leur côté, les tablettes sont avant tout des objets de consommation de contenus multimédia et visent une catégorie distincte. Par ailleurs, elles ne représenteront qu'un volume très faible comparé à la production d'ordinateurs et de netbooks qui seront écoulés ces prochaines années, guère plus de 50 à 60 millions d'unités dans un océan de 700 millions d'ordinateurs en 2014.


Convaincre sur le segment naissant des tablettes

Pour autant, Intel veut être présent sur ce marché, malgré l'omniprésence de son concurrent ARM, dont l'architecture optimisée pour les produits mobiles reste une référence pour les fabricants. Le fondeur américain a récemment annoncé une nouvelle famille de processeurs Atom ( Atom Z6xx ) qui doit répondre à cette nouvelle catégorie de produits.

Le salon Computex de Taipei, qui se tiendra début juin, devrait être l'occasion de dévoiler des tablettes utilisant des processeurs x86 d' Intel. Pour une présence dans les smartphones, il faudra attendre le second semestre 2010.

Reste maintenant à convaincre des fabricants et assembleurs habitués à manipuler des processeurs ARM à passer du côté x86, ce qui prendra vraisemblablement un peu de temps.

Source : Financial Times