Juniper research logo Qu'attendre de la technologie LTE ( Long Term Evolution ) qui doit se substituer peu à peu aux réseaux mobiles HSPA ( High Speed Packet Access ) à partir de 2010 en proposant des débits très supérieurs ? C'est ce qu'a essayé d'anticiper le cabinet d'études Juniper Research dans un rapport.

Ces prévisions arrivent à point nommé au moment où la situation semble s'éclaircir sur le choix de la technologie candidate qui servira d'intermédiaire entre les réseaux 3G / 3,5G et les futurs réseaux 4G. L'organisation regroupant les principaux opérateurs mobiles a en effet récemment donné sa préférence à LTE par rapport à ses concurrents WiMAX et UMB ( Ultra Mobile Broadband ) et un consensus a été trouvé pour fournir des ressources spectrales dans la bande UHF convoitée par les diffuseurs de télévision numérique et les fournisseurs de services.

Ces deux éléments sont des signaux forts pour l'industrie mobile en faveur du développement de LTE en tant que réseau de nouvelle génération. Avec les premiers déploiements prévus en 2010, au Japon notamment par l'intermédiaire de l'opérateur NTT DoCoMo, ces réseaux mobiles pourront fournir des débits  de 100 Mbps en lien descendant et 50 Mbps en lien montant, avec des temps de latence encore plus courts et ouvrant la voie à de nouveaux usages.


Une pompe à amorcer dès 2010
Mais existera-t-il une demande ? Oui, répond Juniper Research, qui estime qu'en 2012, soit deux ans après les premiers lancements, on comptera environ 24 millions d'abonnés aux réseaux mobiles LTE, dont la moitié en Europe de l'Ouest.

Toutefois, la technologie LTE doit encore progresser pour rester compétitive au niveau des coûts et des performances et conserver son attrait. D'ici 2012, les réseaux HSPA représenteront 70% des abonnés au haut débit mobile, tandis que Juniper ne voit pas le Mobile WiMAX, un temps présenté comme un concurrent direct, dépasser les 10% du nombre d'abonnés mobiles.

En attendant, c'est à peine si les réseaux HSUPA ( High Speed Uplink Packet Access ) ont fait une timide apparition chez les opérateurs mobiles français. Il leur reste trois bonnes années pour capitaliser sur ces réseaux avant que la relève LTE, qui repose sur la même base WCDMA, ne commence à être évoquée.