Lenovo Logo_Blue_TM Les fabricants d'ordinateurs sont durement touchés par la crise économique mondiale et le chinois Lenovo Group ne fait pas exception à la règle. Affichant des ventes globales en baisse de 20% au dernier trimestre 2008, et de 7% rien qu'en Chine, conduisant à des pertes de 97 millions de dollars, le quatrième fabricant mondial de PC n'est pas au mieux de sa forme.

Ces résultats ne sont pas vraiment une surprise, la société ayant annoncé son intention de se réorganiser en fusionnant certaines branches et en se préparant à supprimer environ 2.500 emplois au cours du mois de janvier.

Ce qui a surpris, en revanche, c'est l'annonce de la démission de son CEO, William J. Amelio, qui sera remplacé par Yang Yuanqing. Une direction plus chinoise, donc, avec une volonté de reconquérir les parts de marché perdues sur son marché local, mais qui annonce conserver une ambition internationale.


Retour aux sources pour Lenovo
Les problèmes de Lenovo sont communs à la branche : ralentissement des ventes, attentisme du secteur professionnel et guerre des prix, mais le recul sur le marché chinois semble être assez mal vécu. Wong Wai Ming, directeur financier du groupe, a par ailleurs indiqué que le secteur des PC restait difficile mais a promis une nouvelle année fiscale meilleure que celle qui vient de s'écouler.

Le passage d' Amelio aura permis à Lenovo de s'ouvrir aux marchés européen et américain tout en supervisant l'intégration de la division PC d' IBM. Ce sont ces mêmes marchés qui, aujourd'hui, sont en souffrance. C'est peut-être ce qui lui a valu sa place. Il ne siégera d'ailleurs pas au conseil d'administration.

Pour Yang Yanqing, c'est un retour aux sources puisqu'il était déjà CEO de Lenovo de 2001 à 2005. Il entend se concentrer sur les marchés chinois et émergents, espérant que la crise les touche moins que dans les pays occidentaux.

Mais il estime également que la gestion de Lenovo s'annonce bien plus complexe que dans la période précédente, avec l'ouverture au marché mondial.