Tux lit un journal Pour les développeurs du noyau Linux, la coupe est pleine et les pilotes binaires comme ceux qui font la loi sous Windows ne peuvent plus être considérés comme une alternative acceptable aux pilotes open source sous environnement Linux. Pourtant, les progrès et la prise de conscience dans ce domaine sont manifestes avec comme dernier exemple en date, l'ouverture au monde libre de VIA Technologies. Bien d'autres grands constructeurs oeuvrent dans ce sens à l'instar d'Intel, HP, IBM ou encore ATI depuis son rachat par AMD. Alors pourquoi ce cri du coeur ? Tout simplement parce qu'apparemment il existe encore des réfractaires.


nVIDIA pointé du doigt sans être désigné
Dans un communiqué publié par la Linux Foundation qui compte parmi ses membres nombre de sociétés précédemment citées, la communauté des développeurs du noyau Linux en appelle à plus de considération : " Alors que l'immense majorité des matériels disposent désormais de pilotes open source, il y a encore des exceptions. La communauté veut envoyer un message clair à ces fournisseurs et aussi empêcher les futurs fournisseurs de suivre le chemin du code fermé où l'on ne peut tirer pleinement avantage des bénéfices du modèle de développement ouvert de Linux ". Personne n'est donc explicitement désigné, mais c'est un secret de Polichinelle et l'on se doute bien que ces critiques s'adressent tout particulièrement à nVIDIA.

135 développeurs du noyau Linux sont à l'initiative de ce coup de gueule dont les fameux mainteneurs qui se disent tout à fait disposés à offrir leur aide à une société exprimant le souhait de verser un peu dans l'open source. Rappelons par ailleurs qu'en vertu de sa licence GPLv2, le noyau Linux ne peut intégrer aucun code propriétaire. Pour faciliter la vie des utilisateurs, certaines distributions Linux parmi les plus populaires auprès du grand public à l'instar d'Ubuntu, propose des pilotes binaires. Et c'est donc le cas pour les pilotes nVIDIA.