gary mckinnon pirate hacker Les procureurs britanniques ont annoncé jeudi qu'ils ne porteront pas d'accusations à l'encontre de Gary McKinnon. La nouvelle pourrait sembler bonne, sauf que le hacker a tout fait pour que la décision ne soit pas celle-là, n'hésitant pas à concéder son intrusion dans les réseaux informatiques de la NASA et du Pentagone.

McKinnon redoute en effet plus que tout d'être livré aux mains de la justice de l'Oncle Sam qui lui promet jusqu'à 70 ans de prison. Comme l'homme a commis ses actes délictueux depuis un ordinateur personnel installé sur le sol britannique, il avait espéré en avouant avoir enfreint la loi nationale sur les usages informatiques que les procureurs se montreraient " cléments " en formulant contre lui des accusations. La manoeuvre avait pour but de lui éviter une extradition vers les USA, et d'être condamné à seulement 4 ans de prison.

Après de multiples recours, c'est donc un nouveau coup de poker tenté par McKinnon qui a échoué. A la tête de la division contre le crime organisé du Crown Prosecution Service, Alison Saunders a déclaré :

" Ces expériences ne sont pas le fruit du hasard dans le piratage informatique, mais une intention délibérée de violer les défenses des systèmes US à une période critique (ndlr : peu après les évènements du 11 septembre 2001), ce qui a également causé des dégâts très bien documentés. Elles ont été conduites depuis l'ordinateur personnel de monsieur McKinnon, et en ce sens il y a un lien avec le Royaume-Uni, mais la cible et le dommage ont été transatlantiques. "

Reste encore une carte à abattre pour l'homme qui prétend avoir usé de ses talents de hacker afin d'assouvir sa curiosité maladive au sujet de l'existence de technologies extra-terrestres dissimulées par le gouvernement US. McKinnon s'est fait diagnostiquer un syndrome d'Asperger et il met désormais tous ses espoirs dans une révision judiciaire de la High Court concernant la décision d'extradition.

Selon Reuters, les avocats de McKinnon estiment que l'état de santé de leur client pourrait s'aggraver et être mis en péril avec l'éventualité d'un suicide s'il venait à être livré aux autorités US.