Le département Recherche, Études et Veille (DREV) de la Hadopi s'est penché sur le comportement d'internautes ayant des pratiques illicites. Des échanges ont ainsi eu lieu avec six groupes de 5 à 8 participants et pour but de connaître leur perception vis-à-vis de fermetures ou blocages de sites de téléchargement illégal (au sens large du terme).

MegaUpload-saisie-domaine Parmi ceux-ci, des anciens utilisateurs de MegaUpload, DpStream ou encore Allostreaming. Pas sûr que de réelles conclusions peuvent être tirées avec un tel panel restreint. On pourrait alors se dire à quoi bon… L'étude dite qualitative affiche clairement ne pas avoir pour vocation d'être représentative.

Ce qui ressort peut-être le plus est le choc de la fermeture de MegaUpload qui avait été très médiatisée en 2012. Nos pirates sont empreints de nostalgie en évoquant MegaUpload et l'étude parle pour sa fermeture d'un " point d'ancrage temporel, créant un avant et un après ". Rien que ça ! Pour les participants à l'étude, " cet événement a marqué un tournant dans la lutte contre les pratiques illicites, tant par son envergure que par sa visibilité. "

Vécue telle une rupture sentimentale, les sondés se sont néanmoins remis de la fermeture de MegaUpload. Le problème est alors que le recours à des sites licites n'apparaît que comme un choix par défaut, le temps de fouiller dans la jungle des sites illicites (jugés de moins bonne qualité que MegaUpload) et trouver de nouvelles techniques d'obtention de contenus.

Bref, ils s'adaptent et ne tournent pas le dos à l'illicite. La Hadopi veut cependant croire que " face à une offre foisonnante, complexe et peu rassurante de sites illicites, une offre légale, simple et facile à utiliser, peut apparaître comme une véritable alternative / opportunité. "

Source : Hadopi