T-mobile Sidekick III ouvert (Small) Panique en début de semaine chez Microsoft. Alors que le géant de Redmond vient d'officialiser le lancement de Windows Mobile 6.5 et de services de cloud computing, comme My Phone, permettant de sauvegarder à distance les données des utilisateurs, un problème lors d'une maintenance a fait disparaître les données personnelles stockées en cloud des utilisateurs du terminal Sidekick, commercialisé aux Etats-Unis via l'opérateur T-Mobile.

Le Sidekick est un mobile dédié à la messagerie conçu par la société Danger, rachetée en 2008 par Microsoft et dont certains aspects ont été déclinés pour les besoins de Windows Mobile. A l'annonce de ce couac, la société s'était montrée pessimiste quant à la possibilité de récupérer les données des utilisateurs qui se retrouvaient ainsi sans leur agenda, leur carnet d'adresses et autres éléments stockés dans le nuage, et avait commencé à proposer des compensations.


Plus de peur que de mal
Ce jeudi, Microsoft a annoncé avoir finalement bon espoir de récupérer la majeure partie des données perdues, sinon la totalité, qui seront prochainement restaurées. D'autre part, si l'on pensait initialement que l'ensemble des utilisateurs de Sidekick étaient touchés par le problème, il apparaît désormais que seul un petit nombre d'entre eux est concerné.

Mais il reste que cet incident révèle la fragilité du concept de cloud computing, de plus en plus déployé pour divers usages mais qui est aussi plus ouvertement critiqué. Si cette technologie offre de nombreux avantages, et notamment dans la téléphonie mobile, en facilitant les transferts, sauvegardes et synchronisations de données personnelles, étapes qui seraient fastidieuses à gérer par les utilisateurs eux-mêmes, elle dépossède ces mêmes utilisateurs de tout ce qui constitue leur identité numérique en cas de problème, avec le risque de perdre tout contrôle sur ces données.

Le cloud computing est pourtant au coeur des stratégies mobiles de plusieurs fabricants et est intégré directement dans les couches logicielles de plusieurs plates-formes, qu'il s'agisse de Palm avec WebOS ou de Motorola avec l'interface Motoblur, reposant également sur une infrastructure en cloud. Le service MyPhone de Microsoft repose aussi sur ce principe.