Branle-bas de combat, c'est l'offensive pour Microsoft qui avec le bureau du procureur général de Washington ont décidé de faire peur à ceux qui veulent la semer, en lançant une série de poursuites en justice à l'encontre d'éditeurs de ce que l'on qualifie de scareware.

Cette forme particulière de malware prend généralement comme alibi un pop-up pour alerter à tort l'utilisateur d'un problème sur sa machine, et le plus souvent son système Windows, auquel il pourra remédier via l'acquisition d'une solution dédiée. Parmi les poursuites entamées, la dernière en date concerne une société établie au Texas.

Selon la plainte, la société est accusée d'avoir envoyé des fenêtres pop-up d'après lesquelles un ordinateur était concerné par des erreurs critiques dans la base de registre Windows, et de diriger les utilisateurs pris pour cible vers un site Web où ils pouvaient procéder à une analyse en ligne afin de déterminer l'origine du problème. Le logiciel rapportait alors une flopée de problèmes critiques et offrait une solution salvatrice moyennant 39,95 dollars. Registry Cleaner XP de son nom n'était toutefois qu'une belle arnaque.

Pour importuner les utilisateurs avec des pop-up, c'est une série d'adresses IP qui ont été choisies et le faux avertissement apparaissait à condition de l'activation de Windows Messenger Service (service sans rapport avec le logiciel d'IM). Ce service est utilisé par les administrateurs réseau afin d'envoyer des messages aux utilisateurs (parfois appelés messages Net Send). Il est toutefois à souligner que cette fonctionnalité est désactivée par défaut depuis le SP2 de Windows XP.

Ces poursuites entre sous le coup du Computer Spyware Act qui a été promulgué en 2005. Microsoft a ainsi déjà intenté 17 poursuites et l'Etat de Washington, 7.

Si l'on parle de Windows, rappelons que même les utilisateurs Mac OS X sont devenus depuis peu des cibles potentielles de scareware.